L’actrice Jen Cohn sur “Welcome to Chippendale” de Hulu et son état d’évolution personnel

(Dernière mise à jour : 13 mars 2023)

Crédit photo en vedette : Marc Grochowski

Jen Cohn, actrice (physique et vocale), animatrice de podcast et amoureuse de la communauté des joueurs avec un œil pour la mode, met sa propre empreinte et son tour sur ce que signifie évoluer. Cohn joue dans la récente série Hulu Bienvenue à Chippendaleune vaste saga de crimes réels qui raconte le histoire scandaleuse de Somen “Steve” Banerjee, un immigrant indien qui est devenu le fondateur improbable du plus grand empire de l’effeuillage masculin au monde – et qui n’a rien laissé se mettre en travers de son chemin.

Nous avons parlé à Cohn de la nouvelle série Hulu, son nouveau podcast Le podcast MetaStyleson idée originale de streaming Twitch, d’autres projets, le doublage et plus encore !

Salut Jen! Merci beaucoup pour la connexion ! Dans votre carrière professionnelle, vous semblez être dans un état constant d’évolution (ce qui est formidable !) Curieusement, en grandissant, avez-vous déjà eu envie de faire autre chose professionnellement que d’agir ?

Non jamais! Enfant, je n’ai jamais voulu être qu’une actrice. Il y avait d’autres choses que j’aimais et des choses qui m’intéressaient – mais quand je pensais à mon avenir, jouer était la seule voie que je voulais pour moi-même. J’ai passé des années dans des écoles d’art dramatique, j’ai obtenu mon baccalauréat en théâtre et je n’ai jamais envisagé de faire autre chose. Ce n’est qu’à la fin de la vingtaine que j’ai réalisé que tous mes autres centres d’intérêt – mon amour de la mode et du style, de la recherche, de l’écriture et de la création, des voyages et de l’exploration – étaient des choses qui allaient aussi me nourrir de manière créative et faire moi un meilleur interprète, plus complet.

L’évolution personnelle ne vieillit jamais ! Qu’est-ce que tu aimes le plus dans le jeu d’acteur ? Y a-t-il quelque chose que vous trouvez difficile?

J’aime la recherche, l’adrénaline et le sens du jeu ! J’aime travailler avec de grands acteurs et j’aime créer une histoire. Et il y a quelque chose de tellement exaltant dans ce moment où le réalisateur appelle “Action !” ou le rideau se lève – et vous êtes allumé. Vous devez être dedans. C’est probablement similaire à la précipitation que les chirurgiens doivent obtenir, ou les athlètes professionnels – juste avec des enjeux plus faibles 🙂

Je n’aime pas tout le processus de casting. J’ai pu voir comment cela se passe dans les coulisses au cours des deux dernières années, et tout ce que je peux dire, c’est que c’est un miracle effrayant à chaque fois qu’un acteur perce et obtient un rôle. Je me souviens que des gens de l’industrie m’ont découragé de devenir actrice quand j’étais très jeune, et je pensais qu’ils n’étaient que des opposants ou des gardiens – mais maintenant je comprends qu’ils essayaient de me protéger de cette réalité.

En ce qui concerne les rôles que vous avez joués, pensez-vous qu’ils ont tendance à être similaires à Jen ?

Je pense qu’il y a un peu de moi dans tous les personnages que je joue, même s’ils sont très différents de moi. Tu dois y apporter ta vérité, tu sais? En même temps, c’est vraiment amusant de créer quelqu’un qui a grandi dans un sol totalement différent du vôtre. Cela vous donne l’opportunité de vivre une vie différente, de voir sous un nouvel angle ; pour comprendre pourquoi les gens pourraient faire des choses ou croire des choses qui ne vous viendraient jamais à l’esprit.

Cheryl Levine et moi sommes toutes les deux des mères juives très élégantes – donc ce n’était pas trop un saut 🙂

Ha! Enchaînement parfait ! L’un de vos projets les plus récents est la mini-série télévisée biographique, Bienvenue à Chippendales. Parlez-nous de la série et plus sur l’élégante maman juive, Cheryl Levine.

“Welcome to Chippendales” est une mini-série en huit épisodes sur Hulu, basée sur l’histoire vraie de la création de Chippendales (le club de strip-tease masculin et revue) et sur le sort de son fondateur immigré indien, Steve Banerjee. C’est un spectacle incroyable et parvient à être fou, amusant, déchirant, effrayant, drôle, choquant et tragique à la fois.

Quant à mon personnage Cheryl Levine, elle est fantastique. Tellement amusant! C’est cette avocate de Los Angeles des années 1980, comme une sorte de Joan Collins de l’époque de la “Dynastie” juive croisée avec Gloria Alred. Toutes les affaires, dures comme des clous. Elle a clairement une certaine expérience à son actif – et elle apparaît dans la série alors que Steve (joué par Kumail Nanjiani) a pris un tas de mauvaises décisions. Elle a été amenée par lui et sa femme Irene (jouée par Annaleigh Ashford) pour arranger les choses.

Nous aimons certaines femmes qui savent comment « arranger les choses » ! Veuillez partager avec nous votre argumentaire sur les raisons pour lesquelles les gens devraient regarder Bienvenue à Chippendales.

Oh, c’est tellement bon ! J’ai entendu des gens dire encore et encore à quel point la série était bien plus que ce à quoi ils s’attendaient. L’histoire vraie de la création et de la construction de la franchise est presque trop folle pour être réelle. Meurtre, incendie criminel, drogue… Je ne veux pas tout dévoiler. C’est une histoire d’immigrants de la misère à la richesse sur le rêve américain qui tourne mal – pas seulement une histoire de mecs sexy en tongs (lolol). L’écriture est excellente. Il présente un casting de stars (Nanjiani et Ashford, ainsi que Murray Bartlett, Juliette Lewis, Andrew Rannels), et les performances sont incroyables. À ne pas manquer!

“Mecs chauds en tongs.” C’est une interview tellement amusante ! Nous comprenons qu’il y a un autre projet dont vous aimeriez parler. Je vous en prie!

La chose la plus excitante qui soit arrivée récemment est qu’un projet dans lequel j’ai joué et que j’ai aidé à développer au cours du printemps et de l’été (appelé Rustic Mascara) vient de remporter le prix de l’innovation aux Stage Awards à Londres. Nous avons fait cette production vraiment extraordinaire de Hamlet qui a été mis en scène dans le jeu vidéo Grand Theft Auto ! Je sais, ça a l’air fou… C’était révolutionnaire, et être reconnu pour ça était juste excitant pour nous tous.

C’est tellement drôle – pendant ma première année d’université, j’ai fait un stage au National Theatre de Londres. Si vous m’aviez dit à l’époque que des décennies plus tard, je monterais sur scène au Royal Drury Lane dans le West End pour accepter un prix pour avoir joué Shakespeare dans un jeu vidéo, je pense que je serais tombé.

La vie en cercle est la meilleure. Passons au doublage. Qu’est-ce que vous aimez le plus à ce sujet, peut-être un avantage que vous n’obtenez pas en jouant physiquement ?

J’ai fait des voix et des accents toute ma vie – et bien sûr j’ai grandi en adorant les dessins animés ! Qui ne voudrait pas exprimer tous ces personnages loufoques et plus grands que nature? Il y a une liberté totale dans le doublage. Vous n’êtes pas limité par votre sexe, votre âge, votre taille, etc. Lorsque vous êtes choisi pour un projet où vous allez apparaître physiquement, tous ces facteurs sont bien sûr la première considération. Avec le doublage, si vous pouvez vous faire ressembler à la personne ou à la créature que vous représentez, c’est un jeu équitable. J’aime ça.

En plus, vous pouvez porter ce que vous voulez ! (Lolol) J’ai toujours été une habilleuse excentrique, donc c’est un avantage majeur en ce qui me concerne.

Déplaçons-nous un peu plus. Gaming, mode et interviews, quelle combinaison ! Comment est née cette idée d’ampoule ?

Tout est réuni si organiquement! Je suis entré dans le monde du jeu en exprimant des personnages dans des jeux vidéo. Quand OVERWATCH a décollé (j’exprime Pharah dans ce jeu), je me suis soudainement fait connaître dans ce domaine et j’ai commencé à être invité à des conventions à travers le monde, où j’ai pu rencontrer des fans face à face. J’adore parler aux gens et j’ai rapidement établi une relation avec ma base de fans.

Pendant ce temps, la mode a toujours été dans mon sang. Ma mère était créatrice d’accessoires pour enfants, j’ai donc grandi très ancrée dans l’industrie et dans le monde du style. À partir d’environ 7 ou 8 ans, ma mère me faisait venir à ses salons professionnels à New York, et elle me donnait un bloc-notes et un stylo et me disait de marcher le spectacle ; aller faire un tour et lui dire ce que j’ai vu : les tendances que je remarquais, les nouveaux modèles que j’aimais. Pendant mon adolescence et ma vingtaine, j’ai eu des emplois dans la vente en gros, la vente au détail, le design, le stylisme, etc. Plus tard, j’ai commencé à aller à la Fashion Week de Paris pour aider à acheter pour les boutiques (j’avais vécu à Paris au début de la vingtaine et je parle français). C’est quelque chose que j’ai continué à faire même après le décollage de ma carrière de doubleur parce que j’aimais tellement ça ! J’ai noué des relations avec d’autres acheteurs, showrooms et designers du monde entier. J’ai toujours dû voyager avec des micros pour les auditions – alors à un moment donné, j’ai commencé une série d’interviews avec les designers les plus intéressants que j’ai rencontrés. Je faisais des vidéos et écrivais des articles de repérage de tendances – ce qui a commencé une petite consultation. Mais une fois qu’OVERWATCH a décollé, je n’ai pas pu gérer les deux carrières à la fois.

C’est alors que quelque chose d’étrange s’est produit. Lors de mes conventions, mes fans ont commencé à me poser des questions sur mon style, où je faisais mes courses, comment je savais me mettre en place, comment construire un look et mieux m’exprimer… Et ça m’a frappé comme une tonne de briques ! Il y avait un public massif de personnes curieuses de la mode, créatives et intéressées sans aucune direction. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de commencer à diffuser du contenu de style pour les joueurs sur Twitch. La communauté que nous avons construite là-bas et que nous construisons maintenant sur TikTok est également le coin le plus chaleureux, le plus ouvert, le plus expressif et le plus fabuleux du monde du jeu vidéo. Et après avoir rencontré tous ces jeunes incroyables, j’ai été amené dans cet univers incroyable de créateurs du Web3, qui découvrent comment nous pouvons tous être à notre meilleur dans un monde virtuel. Alors très naturellement, je me retrouve à osciller entre la performance, le gaming, la mode, le streaming et le Metaverse. C’est un processus en constante évolution.

Veuillez nous décrire votre tenue/style de mode préféré.

Je pense que vous devez connaître votre corps, savoir ce qui vous fait du bien et ce qui vous flatte. Quand je vois quelqu’un avec son propre look distinct – où les vêtements ou les marques ne les portent pas, mais utilisent plutôt leur propre alchimie magique et en font la LEUR – c’est ce qui m’excite vraiment.

J’aime un mélange de highbrow et lowbrow, et j’aime personnellement ne pas jouer la sécurité. J’opte pour des formes, des couleurs ou des combinaisons de motifs qui sont inattendues mais qui fonctionnent. J’ai tendance à aimer les influences punk – et j’ai un penchant particulier pour les pantalons larges et les bottes à plateforme. Cela représente probablement au moins la moitié de ma garde-robe 🙂

Vous avez également un nouveau podcast, Le podcast MetaStyle. Dites-nous tout !

Wow – nous couvrons tout dans cette pièce ! Je n’ai pas l’habitude de parler de tout au même endroit !

Le podcast a été une joie totale à travailler. Cela a été lent, mais vraiment excitant et expansif. MétaStyle est tout au sujet des nouvelles façons étonnantes que nous aurons de nous exprimer dans un Internet immersif. Venir de ces années passées à apporter la mode aux joueurs, qui créent des avatars et naviguent quotidiennement dans des espaces interactifs, m’a conduit directement dans cette arène.

Je parle à des gens qui trouvent de nouvelles façons de créer de l’art et de s’exprimer dans le métaverse. Créateurs de mode, artistes, musiciens, acteurs… Et parler de la façon dont les nouvelles technologies affectent la façon dont l’art a été créé de longue date. Il y a tellement d’opportunités en ce moment pour les créatifs avant-gardistes – c’est la nouvelle frontière ! C’est grâce au podcast que je me suis impliqué dans le projet Shakespeare in GTA.

Je ne parle pas de Crypto, ou de NFT, ou de tout ça. Rien de tout cela ne m’excite, et franchement, je ne pense pas que ce soient les choses sur lesquelles se concentrer. À ce stade, ils ne sont pas viables. Je me tourne vers les personnes qui créent des voies d’accès au métaverse inclusives, équitables et respectueuses de l’environnement. C’est les premiers jours de la création Web3 – vraiment encore le Far West ! Personne ne sait réellement à quoi ressemblera cet avenir, et quiconque prétend le savoir en est plein. Mais en ce moment, nous sommes au moment où nos choix détermineront ce qui se passera ensuite, et quelles avenues prendront de l’ampleur. Nous devons savoir où chercher et à qui faire confiance, et tout doit être accessible et amusant. Commencer par les artistes semble être le meilleur endroit pour commencer.

*** Vous pouvez écouter la bande annonce du Podcast ici.

Nous essayons de couvrir et de partager avec nos lecteurs autant que possible sur la personne que nous interviewons. On se dit… pourquoi pas ? Y a-t-il autre chose que vous aimeriez partager ?

Nous n’avons pas non plus parlé de DemanderOiseauMaman, une série de vrais flux de conseils de conversation que je fais et qui s’adressent aux joueurs. La série est née de la pandémie, alors que tant de jeunes n’avaient pas d’adulte de confiance à qui parler. Nous les hébergeons toujours une fois par mois sur TikTok et Twitch. Et si vous souhaitez regarder la production complète de HAMLET dans GTA, allez chercher Mascara Rustique sur Youtube! Nous avons toutes sortes de plans pour faire plus de spectacles et apporter ce projet directement aux gens. Il y a aussi eu un documentaire réalisé sur la réalisation de notre émission; plus de détails à venir!

Vous pouvez en savoir plus sur ce que fait Jen et être alerté de ses nouveaux projets et sorties en la suivant sur tous ses réseaux sociaux @heyitsjencohn !

Partager c’est aimer!

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